Créer un jardin partagé : de la convivialité et des économies

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Publié le 19 mai 2018 à 16 h 19 min dans la catégorie Maison et Jardin  •  0 Commentaire

Ces espaces collectifs se multiplient depuis plus de 15 ans. Les grandes villes se prêtent à cette aventure potagère, qui au-delà de son apparence ludique, contribue à nourrir les personnes en difficultés. Ces espaces partagés font le bonheur des mains vertes et des mains plus urbaines.

Qu’est-ce que les jardins partagés ?

Nés de la révolution industrielle, au XIXème siècle, les jardins ouvriers sont des parcelles de terrain mises à la disposition des populations défavorisées d’une commune. Ces résidents en font, le plus souvent, des cultures potagères. Dans un premier temps, les plantations furent destinées à améliorer les conditions de vie des ouvriers. Ces parcelles procuraient un équilibre à la fois social et alimentaire. En période de guerre, notamment en 1945, ces jardins ont connu une croissance remarquable (qui faisait même défaut aux commerces). C’est en 2014, que l’État Français choisit la dénomination de “jardins partagés” plutôt que de “jardins ouvriers”.

De nos jours, ces jardins participent :

  • à la production locale de fruits et légumes pour les personnes en difficultés financières,
  • à créer du lien social dans les zones urbanisées,
  • à créer des espaces de verdures à proximité des villes,
  • à faire face au réchauffement climatique.

Comment créer un jardin partagé dans sa ville ?

Chaque jardin est unique. Mais pour autant, tous suivent le même processus de création. Dans un premier temps, un groupe d’habitants doit se structurer. Il doit ensuite réfléchir à un projet qui sera en cohérence avec la charte des jardins partagés.

Le groupe soumet ensuite son projet au comité de suivi via un formulaire de demande. Les services municipaux portent une attention particulière à sa faisabilité sociale, foncière, technique, urbaine et environnementale.

jardins partagés strasbourg

Si le retour est positif, le groupe mobilise le quartier autour du projet. Pour en définir les usages, un travail de concertation avec les habitants de la commune est nécessaire. Les sujets abordés concernent principalement les règles de fonctionnement et les programmes d’animations.

Pour la création du jardin, un avant-projet sommaire et un définitif doivent être établis. Les travaux commandités par les services municipaux pourront commencer, pendant que la convention de partenariat et d’occupation foncière seront signés.

Les travaux finis, le jardin pourra alors ouvrir ses portes. Les services municipaux se gardent le droit de passages réguliers sur le terrain et de faire suivre, annuellement, les conventions.

Les grandes villes qui ont accueilli des jardins collectifs

Même si le besoin alimentaire est toujours présent, la fonction de ces jardins a évolué pour en faire des jardins pédagogiques, des carrés potagers, des jardins pour les personnes à mobilité réduite, etc.

Ces nouveaux jardins s’inspirent des jardins communautaires américains et canadiens apparus dans les années 1970. C’est à cette époque que New-York connut une importante crise immobilière. Cette dernière permit la démolition de nombreux bâtiments pour laisser la place à des terrains vagues. C’est face à la multiplication de ces lieux insalubres, qu’une jeune femme eut l’idée d’y introduire des végétaux. Avec ses amis et voisins, ils entreprirent le défrichement du terrain et créèrent ainsi le premier jardin communautaire à Manhattan.

En France, les communes et grandes villes, multiplient ce genre d’initiatives. Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, toutes se prêtent au jeu.

Paris

Dans la capitale, les provinciaux en manque de verdure, les étrangers nostalgiques de leur verger et les parisiens allergiques au gluten, ont fait fleurir de beaux potagers. Ils se concentrent dans les différents arrondissements de la ville, facilitant la relation entre les lieux de vie du quartier : écoles, maisons de retraite, hôpitaux, etc.

Retrouvez la charte et les recommandations des jardins partagés de Paris.

Lyon

Le premier jardin partagé de Lyon est né à la Duchère dans le 9ème arrondissement. Aujourd’hui, l’ensemble des jardins collectifs accueillent un millier de lyonnais engagés. Ils viennent pour y cultiver des légumes, se reposer et se rencontrer. Ouverts à tous, 20% d’entre eux ont un objectif pédagogique et 25% sont gérés en pied d’immeubles par les locataires des logements HLM.

Retrouvez la charte et les recommandations des jardins partagés de Lyon.

Fête des jardins à Paris

Marseille

Terrains de jeux, jardins d’agrément, potagers et jardins pédagogiques, ou tout cela à la fois, les jardins partagés marseillais favorisent les rencontres intergénérationnelles. Les rapports entre voisins sont réinventés et les esprits de solidarités développés. La ville compte plus de 50 jardins collectifs pour une superficie totale de 3,7 hectares.

Retrouvez la charte et les recommandations des jardins partagés de Marseille.

Bordeaux

Tous les jardins partagés sont différents. C’est pour cette raison que Bordeaux souhaite maintenir une certaine souplesse. La ville privilégie des mises en oeuvre simples et veut faire émerger la dimension sociale tout en participant à des dimensions paysagères et écologiques. Chaque quartier bordelais possède son propre jardin, notamment Bordeaux Maritime qui en compte cinq.

Retrouvez la charte et les recommandations des jardins partagés de Bordeaux.

Toulouse

Construits à l’initiative des habitants, les jardins partagés toulousains sont conçu dans une démarche respectueuse de l’environnement. Ouverts à tous, ces jardins regroupent aussi bien des jardiniers amateurs que de simples visiteurs. La métropole jouent aussi le jeu. Par exemple, la ville d’Aucamville compte plus de 120m² de parcelles à cultiver.

Retrouvez la charte et les recommandations des jardins partagés de Toulouse.

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